6ème jour et je sens, dès les premiers pas hors du lit, que le sprint d’hier a laissé des traces. Les mollets encore un peu raides de l’effort court et violent de la veille, nous partons pour 39km et surtout une belle bosse d’environ 1400m de D+ entre le 23ème et le 30ème kilomètre. C’est une étape qui va se jouer au mental car nous approchons du but, et personnellement, je crains une douleur persistante au mollet et à la cuisse gauche.
Dès la première descente, je croise 2 équipes, devant nous au classement, qui ont visiblement des problèmes physique. C’est la journée où il faut juste « survivre », ne pas avoir de problème et si tout va bien on aura gagné quelques places ce soir!
Une dizaine de kilomètres assez plats nous séparent de la grosse difficulté de la journée et ces moments de transitions ne sont pas faciles à gérer car Pablo a la possibilité d’accélérer mais je ne peux pas aller plus vite que 10 ou 12km/heure et c’est déjà pas mal… Malgré tout, j’aime de plus en plus courir ces parties roulantes :je croise des participants, on discute pas mal avec Pablo et surtout j’aime de plus en plus courir tout simplement. Les douleurs passent, chaque pas nous rapproche de la ligne d’arrivée et du repos du soir mais pour le moment nous nous retrouvons au pied d’une belle bosse de 7km. 1h30 plus tard nous sommes au sommet, après en avoir un peu bavé dans la première partie, j’ai réussi à me dépasser et à accélérer. Avec Pablo on se dit que l’on est peut-être dans les 20 premiers du classment homme et donc nous aurons droit de partir dans le sas A, avec les meilleurs de chaque classement, pour le départ du lendemain matin. Une fois en haut, le vent nous cueille et nous fait foncer dans la descente, 7km à fond pour passer la ligne en 4h51, nous avons réussis, nous sommes 20ème !
à demain, dans le sas A.