Vincent, est-ce que tu peux te présenter; ton parcours pro et sportif.
Alors je m’appelle Vincent, je suis né et j’ai grandi dans les Alpes à Annecy en Haute-Savoie. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été sur un vélo, quand je ne le démontais pas… N’étant pas vraiment fait pour l’école, après un bac S, que j’ai loupé… , j’ai fait un CQP technico-commercial du cycle à Nîmes pendant 18 mois. J’étais en alternance dans le Culture vélo de Thonon-les-bains. Ensuite j’ai travaillé un peu plus de 8 ans à Dvelos Annecy. J’ai principalement occupé le poste de vendeur, et sur la fin je m’occupais des achats et travaillais un peu au e-commerce. Après ça, j’ai fait un peu de livraison et en parallèle j’ai monté mon propre e-commerce, Velocoop, spécialisé dans le voyage à vélo et le bike packing. Une aventure qui a duré 3 ans pour ensuite devenir développeur Freelance et depuis peu Fabricant de sacoches.
Côté sportif, j’ai un peu tout fait sur un vélo, au début principalement de la Descente, du champ de bosses et du street. Avec le temps, j’ai testé la route, le triathlon et pour finir le voyage il y a un peu plus d’une dizaine d’années, en mode Touring. Avec le bike packing, j’ai découvert le moyen de voyager en pratiquant le vélo de façon plus ludique et plus fun en tout terrain. J’ai vraiment aimer faire la GTJ et maintenant je n’hésite pas a passer du temps à tracer. J’ai fais un tour des 3 lacs de savoie en préparation de presque 1000 km. L’été, j’aime pouvoir régulièrement faire du flaspacking au dessus du lac. Passer la nuit sous les étoiles avec le lac comme vue pour le petit déjeuner!! 🙂
J’ai plusieurs amis qui se sont lancés dans l’ultra distance, cela m’a toujours un peu attiré, mais je préfère rouler pour le plaisir sans pression ni compétition. Je suis bien occupé par mon travail et ma vie de famille, j’ai deux enfant en bas âge et un pêcher mignon pour la cuisine, ce qui laisse moins de temps pour rouler…
Explique nous l’origine du nom BATSOUL
Le nom Batsoul vient d’un mot de patois savoyard Batsoule. C’est le nom pour nommer les sacs de toile posés sur le bât du mulet pour transporter le fumier dans les champs ou diverses denrées. Je voulais ancrer la marque dans son territoire et l’utilisation du patois était quelque chose d’assez évident. Ensuite en raccourcissant j’ai trouvé Batsoul, que l’on peut découper en « Bat » et « Soul » d’où la petite chauve-souris sur le logo.
Peux-tu nous expliquer comment tu es venu a concevoir de la bagagerie ? Ta différence par rapport a la concurrence
Lorsque j’ai lancé le e-commerce spécialisé dans le bike packing en 2014, j’ai vite eu besoin de proposer une sacoche de cadre complète, et à l’époque, la plupart des fabricants sur mesure se trouvaient en Amérique du Nord. Ma belle-mère a été couturière, elle et ma compagne m’ont appris les bases et ensuite je me suis lancé. J’ai aussi beaucoup appris grâce à YouTube et Instagram, en fouillant un peu on découvre les procédés utilisés par les différents fabricants. Au fil du temps, je suis vite tombé amoureux de ce que faisait Porcelaine Rocket, je m’en suis beaucoup inspiré et j’ai commencé à faire plusieurs sacoches pour moi et pour des copains. En parallèle, avec la boutique j’ai pu testé pas mal de produits de marques que l’on revendait comme Apidura, Restrap, Revelate, etc… Cela m’a permis d’avoir des bons éléments de comparaison dans mes projets personnels.
Comme beaucoup de monde, pendant le premier confinement j’ai investi dans une machine industrielle, et j’ai commencé à produire un peu au bouche à oreille, et fin 2020 j’ai décidé de lancer Batsoul de façon plus professionnelle. J’ai donc trouvé un petit local et commencé à équiper mon atelier avec d’autres machines, table de découpe etc..
J’ai la chance que le bassin Annécien soit un vivier pour les marques et sous traitants de l’industrie de l’outdoor. Cela me permet d’avoir accès à des solutions et des matériaux inaccessibles pour un petit artisan. Des scratchs de très bonne qualité, des zips plus solides, la possibilité de personnaliser son tissu grâce à la sublimation etc… D’autre part, je suis à la base un pratiquant VTT plus que Gravel et j’aime les beaux produits. J’attache donc beaucoup d’importance à la solidité et à la finition de mes produits. Par exemple, toutes les sacoches de top tube ou encore les food pounch sont doublées avec de la mousse pour une bonne tenue et un tissu intérieur pour la finition.
L’autre aspect principal de mes produits est l’éco-conception. Mon métier de développeur m’a permis de travailler sur des logiciels d’éco-conception poussés et donc m’a permis de monter en compétence à ce niveau là. Aujourd’hui je propose des produits solides, donc durables et réparables. Dans un second temps je vais chercher des matières premières plus écologiques à solidité équivalente. Aujourd’hui j’utilise des tissus en polyester recyclé plutôt qu’en nylon pour réduire l’impact de mes produits. Par exemple une sacoche de top tube c’est l’équivalent 2,8 bouteille plastique recyclé.
Quels sont tes projets, comment tu veux développer ta marque ?
2022 va être une année très importante. En effet, après une petite année où j’ai plutôt travaillé sur du sur-mesure à la demande, je vais m’orienter vers une gamme plus standard. Avec dans un premier temps les sacoches principales comme la sacoche de selle, de guidon, top tube et demi-cadre.
Je travail pour intégrer un incubateur de l’outdoor à Annecy pour m’accompagner dans ces changements, il est important de bien s’entourer pour avancer correctement. Le but étant d’avoir un atelier de fabrication sur le bassin annécien et de travailler sur des produits innovants. J’aimerais vraiment devenir le Patagonia de la sacoche de vélo. Jolie, solide, innovante et écologique.
Retrouvez les produits Batsoul ici
