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Roc d’azur

Mes modèles s’appelaient John Tomac, Thomas Frischknecht, Miguel Martinez, Christophe Dupouey, en descente il y avait Missy Giove et évidemment Nicolas « E. T. » Vouilloz, j’avais 16 ans en 1992 et le Roc d’Azur était LA course qui me faisait rêver. Je roulais au club de Moret-sur-Loing avec des jerseys orange en synthétique qui gratte, je briquais mon Marin gris mat et violet et j’écumais les chemins de la forêt de Fontainebleau. Mais je n’ai jamais eu le temps et le budget pour descendre à Ramatuelle, rider les chemins de la presqu’ile de Saint-Tropez avec mes potes du club.

Cette année encore, ça me démangeait de partir un week-end dans le sud découvrir le massif des Maures et ses chemins poussiéreux, et en découvrant qu’une course de Gravel était organisé pour la deuxième année, je pouvais pas faire autrement que tout faire pour y participer. J’ai la chance d’avoir des amis qui m’aide à réaliser mes rêves : un super vélo préparer, un van pour y mettre 2 vélos et un matelas, 2 dossards et me voilà partis pour prendre le départ du Gravel Roc Race le samedi et celui du Roc d’Azur le dimanche.

Inscrit un peu à la dernière minute, je pars au milieu de la dernière vague, je n’ai pas fait les comptes mais je pars vraiment dans les derniers et au premier rétrécissement de la piste, un bon bouchon se forme et on poireaute quelques minutes mais rien de méchant. Le premier ravitaillement, un peu léger je trouve d’ailleurs, arrive vite, je prends juste de l’eau car il fait déjà chaud et je file en espérant éviter d’autre ralentissement mais quelques kilomètres plus loin, un passage technique calme tout le monde et on est stoppé pour 10 minutes.

Pas grave, je ne suis pas venus faire un temps, je veux profiter du décor, des paysages et à ce niveau-là je suis servi. Les chemins sont magnifiques, des parties techniques, d’autres plus roulantes, des descentes et surtout des montées ! Le cul sur le bec de selle, je m’accroche pour garder de la motricité sur ces montées raides. Il y en a une avec une dalle de béton, on m’avait prévenu, elle est raide mais je m’accroche et je retrouve les sensations du tout-Terrain et de mes années de junior. Les descentes sont une partie de plaisir, assez roulantes pour la plupart, la seule un peu technique et malheureusement encombrée. Pied à terre. Le niveau des coureurs est très disparate mais l’ambiance est bonne, y a de l’entraide. Je prends un plaisir dingue dans les parties roulantes et descendantes, j’adore ses sensations de glisse, repérer la bonne trajectoire et lâcher les freins le plus possible.

Le vélo me pardonne mes petites erreurs avec cette fourche énorme et les roues de 27,5. Je mange un peu de poussière mais quel kif ! Les décors sont à la hauteur de ce que l’on m’avait raconté, je comprend vraiment pourquoi cette course à cette réputation internationale. Si vous avez envie de gouter aux décors du Roc, vous avez le choix entre les differentes courses, randos, triathlon type X-terra et bien d’autres formats à découvrir sur leur site.

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