Depuis 3 ans, je rate l’inscription de ce trail proche de Paris, dont le parcours est entièrement tracé dans la forêt de Fontainebleau. Coup de chance, un coureur se désiste et je récupère un dossard pour le 62km. Pile un mois après l’UT4M, j’ai toujours envie de courir et encore plus dans la forêt de Fontainebleau sur les sentiers Denecourt que j’ai arpenté pour ma préparation ces derniers mois.
Pour rejoindre Fontainebleau depuis Paris, c’est assez rapide et simple, 38 minutes au départ de la gare de Lyon et je monte sur mon vélo avec lequel j’ai pris le train, et je rejoins le stade équestre. Je m’aperçois rapidement que j’ai une heure d’avance, pour une fois je suis en avance. J’ai largement le temps de boire un café et de me préparer. A 9h je me place sur la ligne de départ et pje reste devant au niveau de la 3ème ligne. Ma « tactique » est de courir au mieux, autour des 10km/h, jusqu’au 25ème km et on verra après ! Le départ est donné, les premiers partent très fort, mais je reste avec un bon groupe qui a une bonne allure pourtant nous arrivons tout de même à discuter. Dès le 15ème kilomètre, je sens des pointes dans les mollets, des débuts de crampes qui m’alertent et me font ralentir. Au 20ème, une fatigue musculaire générale me fait dire que la journée va être longue, le terrain est de plus en plus technique et exigeant, je suis tout le temps sur la pointe des pieds ce qui n’arrange pas l’état de mes mollets. Au 25ème, je prends le temps de me ravitailler, de manger un peu et de m’étirer.
Les « singles » sont très agréables, je cours avec plaisir à travers les rochers, il faut souvent baisser la tête, se mettre de profil, tout le corps est sollicité. Je prends vraiment plaisir mais je ne m’économise pas assez et je le sens dans une petite montée où une douleur assez vive à l’adducteur s’invite dans ma course. Dans un premier temps je crois avoir une contracture et je pense que la course est finie pour moi. Mais après quelques étirements, la douleur part et je me remets à courir de plus belle.
Aux détours d’un chemin, je croise Jean-François de la Cave à Jaife qui me tire le portrait et m’encourage. Je prends la roue de Dominique, que j’ai quasiment toujours eu en ligne de mire depuis le début de la course, on discute un peu entre deux virages et on se relaie pour bien suivre le balisage qui oblige à toujours être vigilant si l’on veut rester sur le tracé.
On fini côte à côte en 7 heures 16 à la 46ème et 47ème place sur 350. Le premier fini moins de 5h, Chapeau ! Pour résumer c’est un parcours exigeant et tout de même technique, qui oblige à être toujours sur les appuis; assez roulant, on ne marche quasiment pas, il faut donc être préparer à courir longtemps et avoir de bonnes cuisses. Le fléchage et l’organisation sont un sans faute et dans une bonne ambiance.