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Endurance Trail des Templiers

En 15 heures, on a le temps de faire un tas de choses : regarder la dernière série dont tout le monde parle, écouter en boucle l’album de Julien Doré, cuisiner des OneBowl, dessiner des coeurs avec les mains, lire Wider magazine… Mais le week-end dernier, j’avais choisi de les passer sur les chemins balisés de l’Endurance Trail des Templiers. Pour la seconde fois, je me présente au départ de cette course qui part de Millau, pendant le festival des Templiers qui compte cette année 14 courses et 1 rando sur les chemins de l’Aveyron.

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Pour ma part, ce type de profil : 100km pour 4910 mètres de dénivelé, me convient parfaitement : des montées franches mais jamais plus de 500 mètres de D+, des descentes où l’on peut courir mais qui restent un peu techniques et beaucoup de segments où je peux garder du rythme, souvent sur des singles et toujours avec un belle vue sur le Parc naturel régional des Grands Causses.

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Pour une fois, je ne suis pas parti seul de Paris, Apostolos Teknetzis, le célèbre Monkey trailer, m’accompagnait jusqu’à Millau pour prendre le départ de l’Endurance Trail avec pour objectif de bien finir sa saison d’ultra tout en se faisant plaisir. Après avoir retrouvé son ami Charles, nous dînons tôt et nous couchons dans la foulée car le départ est à 4h15… La nuit est courte mais je me réveille reposé et heureux de partir pour une belle (solide) journée ensoleillée passée sur les chemins. Les 2 degrés à l’extérieur me cueillent à froid, si j’ose dire, mais je sais que la première montée va vite me réchauffer. 4h15, le départ est donné avec la fameuse musique, les feux de détresse et mon habituelle émotion/excitation, un trio infernal qui fonctionne à coup sûr même si je suis pas fan du groupe ERA…

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Première montée et certains ont oublié que les bâtons n’y sont pas tolérés. Je ne vois pas leur utilité sur cette course, et je pense même qu’ils devraient y être interdits car dangereux. Le tracé emprunte beaucoup de beaux petits singles sur lesquels il est difficile de doubler et les bâtons n’arrangent pas les choses. A plusieurs reprises, j’ai vu la pointe du bâton du coureur me précédant de très (trop) près et entendu d’autres trailers se plaindre.

A la fin de la deuxième bosse, je peux profiter du lever de soleil sur les Causses et voir la mer de brume en dessous du peloton qui s’effiloche doucement. Les lampes s’éteignent, les vestes tombent et plus les kilomètres défilent, plus je prends du plaisir. J’aime les courses où l’on peut courir, pour moi le trail reste de la course à pied et j’ai de plus en plus de mal avec les longues montées de col de plus de 10km où l’on marche au pas.

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Comme souvent, j’ai une petite baisse d’énergie, aujourd’hui ça sera au bout de 55km, mais après un bon ravitaillement complet et des bénévoles aux petits soins, le coup de barre passe vite. Le reste de la journée se passe sans problème, je profite au maximum de ce temps entre parenthèse qui me laisse le temps de ne penser à rien.
Quand je dis aux gens que ma course à duré 15h, ils s’étonnent que je puisse « résister » aussi longtemps à un effort. Mais à mon sens ces 15 heures ne sont qu’une pause, une parenthèse durant laquelle je peux me concentrer sur peu de choses, seulement sur l’essentiel : boire, manger, regarder autour de moi et recommencer.

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J’en ai profité au maximum de ces 15h, tellement que je suis resté un peu trop longtemps au dernier ravitaillement du Cade, très occupé à discuter de Roquefort et autres spécialités de la région avec les bénévoles. Ma gourmandise m’a fait perdre 6 minutes mais j’ai pu goûter à absolument tout ce qu’il y avait sur la table !
Je finis en 15h06 à la 120e place sur presque 1000 partants.

 

 

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