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Dôme des Ecrins

Grimper au-dessus des nuages, marcher sur un glacier et sentir l’air sec et avoir un peu plus de mal a respirer dans la montée finale, c’est ça que l’on venait chercher sur le Dôme des Glacier, cette course d’un niveau abordable pour toute personne avec une bonne condition physique. Stéphane, avec qui je suis déjà parti en Géorgie skier, et sa femme Sabine, avaient envie de passer la barre des 4000 mètres et leur choix à été le Dôme des Écrins, plus accessible que la Barre, qui nécessite un bagage technique plus complet.

Nous sommes donc partis de bon matin, à partir du pré de Madame Carle, situé au fond de la vallée de la Vallouise, pour monter au refuge du Glacier Blanc, où nous attendait notre guide, Benjamin, 28 ans, originaire de Briançon, qui nous accompagnera pendant ces 2 jours et nous permettra d’atteindre le sommet en sécurité. Après 1h30 de montée sur un GR, nous atteignons le refuge et nous en profitons pour déjeuner, rencontrer Benjamin qui nous expliquera le déroulé de la course.

Les crampons et les baudriers fixés, nous entamons une marche sur le glacier, vers le refuge des Écrins, où nous passeront la (courte) nuit, avant un départ aux alentours de 3h30, vers le dôme. Nous progressons tranquillement, entourés de sommets tous aussi magnifiques et impressionnant, Benjamin nous rappelle les mesures de sécurité en cas de chute dans une crevasse, tout en nous décrivant les différentes courses possibles, qui nous entourent. Clarisse, une jeune gardienne de refuge, nous accompagne après avoir pris ses 4 jours de congés, elle doit remonter avec un guide pour rejoindre son lieu de travail des 2 prochaines semaines.

Notre guide, Benjamin Védrines.

Benjamin nous montre les dégâts du réchauffement qui a fait baisser le glacier de façon impressionnante ces dernières années : ce sont 2,10 mètres d’épaisseur de glace en moyenne sur la surface du glacier qui se sont évaporés cette année, un triste record… En 20 ans, la perte cumulée est d’environ 16 mètres d’épaisseur en moins avec une moyenne annuelle de 82 cm. « Mais la tendance est à l’accélération » nous dit-il. On se rend encore plus compte du changement quand nous arrivons à l’aplomb du refuge, le guide nous explique qu’il y a quelques années, le chemin arrivait juste à une dizaine de mètres du refuge, tandis qu’aujourd’hui il nous faut monter dans la caillasse, 50 mètres pour le rejoindre.

Après un thé partagé avec Damien des Others, nous dînons avec Benjamin et d’autres guides, avant d’aller vite nous coucher, dans les dortoirs équipés de cloisons, covid proof (ou presque…) 
Le réveil sonne à 3h et après un petit dej vite expédié, nous nous préparons à partir dans la nuit vers notre but commun. La plupart des 60 personnes présentent au refuge vont vers le Dôme, tandis que d’autres partent vers la barre ou des faces plus engagées. Nous commençons notre marche sur le glacier en regardant ce ciel étoilé et les frontales de ceux partis encore plus tôt, qui sont en plein ascension vers d’autres sommets. 

Le soleil se lève timidement, et nous fait découvrir petit à petit cette montée raide vers notre but. Cette année la trace à été faite par un jeune guide, qui a dû éviter un endroit surplombé par des séracs, nous passeront donc tout droit dans la pente. La ligne des guides et de leurs clients se forme et nous entamons l’ascension brutale, dans cette pente à 40 degrés, voir 45 par moments. Les cuisses chauffent vite et les couches tombent, car à ma surprise, il ne fait pas si froid même à cette altitude. Les lumières sont magnifiques et le décor nous fait vite oublié l’effort que l’on produit. Malheureusement, arrivés au sommet, nous sommes englués dans un nuage qui nous prive de visibilité, nous ne verrons pas les sommets qui nous entourent. Mais le plaisir d’avoir atteint notre but nous fait vite oublier la frustration et le vent nous pousse à ne pas trop trainer au sommet pour entamer la descente dans une neige devenue molle et glissante.

Pour contacter notre guide que je vous recommande :
https://www.benjaminvedrines.com/

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