skiSur les sentiers…

Ski-rand en Vallée blanche

Le 12 mars, j’ai fait partie d’un groupe de journalistes et de pro riders invités à participer à la dernière étape de THE LINE, un itinéraire partant de Briançon et qui rejoint Chamonix en 10 étapes de ski-rando, pour près de 16 000 mètres de dénivelé positif au total. Des Écrins au Mont Blanc, cette ligne dessinée conjointement par Cédric Pugin, Adrien Coirier et le CTC a pour vocation de devenir une référence en matière de free-rando et pourquoi pas, un jour, une course.

C’était aussi l’occasion de tester le nouveau masque conçu par Julbo pour la pratique du ski de randonnée ou l’alpinisme, le nouvel AEROSPACE qui fera l’objet d’article prochainement.

Accueillis par 3 pros riders Julbo (Adrien Coirier, Cédric Pugin et le célèbre Glen Plake), l’équipe de Julbo et par 2 guides de Chamonix, nous récupérons notre matériel et nous avons rendez-vous le lendemain matin de bonne heure pour rejoindre Courmayeur par le tunnel. De là, nous montons à la pointe Helbronner par le téléphérique Monte Bianco à 3400 mètres. On a beaucoup de chance ce matin, la météo est excellente et la vue est dégagée sur toute la vallée d’Aoste, la dent du géant, les grandes Jorasses, le Mont Blanc et même l’imposante pyramide de l’Eiger tout au loin.

Le dernier escalier avant de chausser les skis me rappelle que je suis à presque 3500 mètres. Je chausse, dernières recommandations de sécurité des guides et premiers virages dans une neige glacée peu agréable mais dans un décor de cinéma. Autour de nous, un des plus décors au monde nous entoure. Je n’ai pas tout vu, tout entendu mais j’ai pas mal lu et tous sont unanimes : la vallée de Chamonix est une des plus belles vallées du monde de la montagne.
Une première descente et je vois le fossé qu’il y a entre les pros et moi. On n’est pas tous né avec des spatules aux pieds ! Leurs trajectoires pures et les gestes parfaits m’émerveillent mais j’essaie de rester concentrés car contrairement à eux, c’est ma première journée de ski de la saison…

Le groupe se sépare en deux et nous avons le choix de monter un peu plus avec un des deux guides, 50 ans, 50 kg tout mouillés mais quand il se met à envoyer dans la montée on a tous le souffle court. Ça fait longtemps que je ne suis monté aussi haut mais je m’amuse à pousser un peu le cardio. Le côté gratifiant du ski de rando c’est que la descente tu la savoures car tu viens de suer pour monter.

Sans vraiment se rendre compte, on vient de comprendre l’efficacité du masque Julbo, une position ON pour la montée et l’écran se décale de près d’un centimètre pour avoir une aération nécessaire pour ne pas avoir de buée. Et OFF en descente pour être protégé. Simple et efficace. Plus besoin de retirer son masque à la montée. Fallait y penser.

En descendant Glen PLake nous fait une petite démo de ski dance, typique des 80’s ! Il est aux petits soins avec ceux qui sont un peu à la traine et nous distribue bonbon et cacahuètes, on sent que la montagne c’est sa vie et qu’il a envie de la partager avec nous. À 50 ans, Glen a toujours une allure de teenager, avec ses cheveux colorés et ses grands éclats de rire. Sur les skis, c’est encore pire, il fait juste ce qu’il veut ! Plus tard, il m’expliquera qu’il est tombé amoureux de Chamonix il y a 25 ans, il devait rester quelques jours et finalement il y est resté plusieurs années… Il nous montre des couloirs improbable du bout de son bâton et nous raconte comment il les a descendu, comme si c’était tout simple (tu vois là, tu sautes la petite barre et après ça passe tout seul) et toujours en rigolant !

La descente continue et les guides ouvrent la piste et nous avertissent à chaque crevasse, les pièges sont partout et il ne faut pas se laisser distraire par ce qui nous entoure. Ici, on regarde où l’on va et on apprécie le décor une fois arrêté sinon c’est droit dans un trou. Et d’ailleurs je vois plusieurs fois l’hélico du PGHM qui porte secours aux nombreux skieurs présents sur ce glacier. Je ne pensais pas qu’un endroit comme celui-ci était autant « commun », par moments, j’ai presque l’impression d’être sur une piste de station. Mais attention rien à voir avec ça ici, car n’oublions pas que nous sommes sur un glacier, qu’il bouge et qu’il n’y a aucun balisage. Pas le droit à l’erreur. Je comprends le mécontentement des guides qui doivent risquer leur vie pour des touristes qui ne sont pas toujours conscients des risques.

La piste se ressert et la neige disparaît mais nous arrivons déjà à Chamonix et retrouvons ses bars remplis d’Anglais et quelques pichets de bière fraiche pour discuter avec Cédric Pugin qui me raconte un peu ses envies et ses projets à venir.

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2 comments

  1. Photo N°5 en arrière plan, on voit bien le trident du tacul et le grand capucin, top!

  2. Superbe photo !! On aime!!

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