La première course de l’année, c’est un moment important pour voir si les efforts de l’hiver vont nous faire progresser. Je n’ai pas pu courir pendant 2 mois à cause d’une inflammation du tendon d’Achille et prendre le départ de l’Escortait de Paris, j’ai donc du attendre la Maxi Race pour m’évaluer.
L’année dernière j’avais préféré le format en 2 jours pour préparer la Transalpine Run mais cette année je voulais voir ce que je valais sur une plus longue distance et préparer une course plus longue. Je n’ai pas pu me préparer exactement à cause de ma blessure comme je voulais, mais je savais que je pouvais finir la course et essayer de faire le meilleur temps possible.
Arrivés tranquillement le vendredi après-midi histoire de retirer les dossards avec Pascal qui venait faire son premier grand trail, j’ai pu croiser quelques copains, notamment Ferran que j’avais rencontré sur l’UTTJ et Greg et Julien, blogueurs parisiens qui préparent notamment la CCC. Annecy est ensoleillée, les gens sont sur les plages, l’ambiance est détendue et je n’ai qu’une envie : COURIR !
Départ à 5 heures sur le bord du lac, on arrive un peu trop tard sur la ligne, les 2 000 coureurs sont déjà prêts à partir et les entrées des sas sont saturées. Au final je pars dans le groupe des moins de 15 h 30, tout le monde marche dès que la pente s’accentue et je lutte pour ne pas me prendre les pointes de bâtons. La montée du Semnoz est trop étroite pour pouvoir remonter facilement le flot de coureurs alors c’est à chaque fois un effort supplémentaire pour doubler sans gêner. J’arrive en haut du Semnoz avec plus de 10 minutes de retard par rapport à l’année dernière, je passe très rapidement au ravitaillement et pars dans la première descente pour essayer de rattraper un peu de temps mais sans prendre de risque.
J’arrive au Col de la Cochette après avoir bien peiné dans la montée glissante sans bâton mais j’ai réussi à gagner au moins 100 places depuis le départ. La partie qui me sépare du prochain ravitaillement est roulante et je m’en donne cœur joie, je me rappelle du parcours de l’année dernière et je sais que je peux continuer à accélérer jusqu’à Doussard. Encore 2 kilomètres de plat juste avant la pause de mi-parcours à Doussard et j’ai réussi à passer de la 840e place à la 440e. Je prends le temps de manger, m’étirer tranquillement et 10 minutes plus tard je repars vers le col de la Forclaz. C’est la partie que ue je connais le mien pour l’avoir courue plusieurs fois depuis l’année dernière, notamment 15 jours auparavant mais je n’avais pas 50 km dans les pattes…
À part un petit passage à vide dans la montée vers le chalet de l’Aulp, tout va bien et je passe le pas de l’Aulp et ses chèvres en 336e place. Je sais que la descente à venir est un mauvais moment à passer mais J’essaie la gérer au mieux sans me blesser ni perdre trop de temps. J’arrive tout juste à temps à Villars Dessus pour faire le plein d’eau car ma poche est vide ; le soleil est haut et mordant. J’arrive à Menthon St-Bernard après 10 h 40 de course à la 302e place, je fais le plein d’eau (encore) et je mange un peu de tout car il reste encore une belle montée de 900 m de D + où il va falloir résister et essayer de grappiller quelques minutes pour finir la course en mois de 13 heures.
Mais rapidement je m’aperçois que cela être compliqué, la fin du parcours a changé depuis l’année dernière et la nouvelle version me vide de mes dernières forces, arrivé en haut je suis récompensé par la vue. Juste le temps de prendre une photo et je pars dans la descente qui est bien technique pour mes jambes fatiguées mais plus je descends et plus j’entends le bruit de la ligne d’arrivée. Après 1 km au milieu des encouragements, je passe la ligne d’arrivée en 13 h 27 à la 271e place.
Le parcours un peu plus technique et sélectif que l’année dernière m’a bien plu, l’organisation et le balisage sont parfaits mais l’ambiance au milieu du peloton m’a paru bien sérieuse et moins chaleureuse que sur d’autre course plus « petite ».
Encore une fois: bien joué mec!